Focus métier : le contrôleur de gestion sociale
Optimiser la conduite des organisations est aujourd’hui un idéal vers lequel tend le top management, dans un contexte macroéconomique miné par une crise insistante et une reprise des plus timides. Une conjoncture difficile qui a érigé les métiers du contrôle de gestion en vecteur de rationalisation de la pratique managériale. Si les notions de rentabilité et de profitabilité restent du ressort de l’analyse financière, l’efficience, l’efficacité, les synergies et les gains de productivité restent appréhendés par le CG. Pour notre focus de la semaine, c’est le métier de contrôleur de gestion sociale que nous passons au crible.
A la croisée des chemins des métiers de la gestion
En puisant dans la gestion sociale, l’analyse financière, le contrôle de gestion et la gestion de la paie, le métier de contrôleur de gestion sociale vise à optimiser la politique RH de l’entreprise et à rationaliser les coûts qui s’y rattachent. Ce métier relativement récent en Europe (années 2000) prend tout son sens dans un contexte de crise, rythmé par les coupes budgétaires et les politiques d’austérité. Rattaché au directeur des ressources humaines, il assure les missions suivantes :
- Analyser les frais de personnel et préparer des états prévisionnels en rapport avec la masse salariale ;
- Assurer le suivi des frais RH et expliquer les écarts constatés ;
- Préparer les réunions avec les parties prenantes et les partenaires sociaux ;
- Gérer les participations et les intéressements (épargne salariale) ;
- Assurer éventuellement les écritures comptables liées à la Paie ;
Outre ces missions opérationnelles, le contrôleur de gestion sociale établit et alimente des tableaux de bord analytiques afin de suivre en temps réel les pratiques sociales. Il sera également amené à réaliser des enquêtes internes de rémunération ainsi que des outils de reporting à l’intention des instances sociales (CHSCT).
Bac+5 et expérience professionnelle
Le contrôle de gestion dans sa globalité est aujourd’hui stratégique pour les entreprises de grande taille, il est en ce sens très prisé et de nombreuses spécialisations fleurissent dans les établissements d’enseignement supérieur. D’un autre côté, les étudiants sont séduits par ce poste, pour le défi qu’il propose, son caractère peu répétitif mais surtout pour les évolutions de carrière sur lesquelles il débouche. En effet, le métier est un excellent tremplin pour devenir DRH. Pour mener à bien ses missions, le contrôleur de gestion sociale devra justifier d’un Bac+5 mais aussi d’une expérience en entreprise. Le CIEFA propose une formation reconnue en alternance de Responsable en Management et Direction des Ressources Humaines IGS-RH – 15 mois – Expertise ‘’COMP&BEN, SIRH et Contrôle de Gestion Sociale’’ , accessible après un Bac +4 en gestion des RH, AES option RH, ou Droit Social validé. L’alternance est une valeur sûre qui séduira votre futur employeur. Pour ce qui est de la rémunération, un contrôleur de gestion débutant perçoit annuellement de 36 à 40 K€ bruts. Avec quelques années d’expérience, il pourra espérer toucher jusqu’à 75 K€ bruts par an.