Focus métier : le gestionnaire de paie
Pilier incontournable de la fonction RH, le métier de gestionnaire de paie est devenu un poste incontournable pour les entreprises, notamment avec la multiplication des items du bulletin de salaire qui comprend désormais au moins une vingtaine d’éléments, de l’assurance maladie aux cotisations retraites, en passant par la CSG ou encore la RDS. Cette complexité relative se voit exacerbée par une législation extrêmement volatile, en témoigne la récente mise en application de la loi TEPA sur les heures supplémentaires. Autrefois cantonné à un rôle strictement administratif, le gestionnaire de paie exerce de plus en plus de missions de conseil et d’assistance juridique.
Le gestionnaire de paie : l’électron libre de la RH
Spécialiste du bulletin de salaire, le gestionnaire de paie s’est peu à peu transformé en conseiller attitré de la fonction RH pour les questions salariales. Outre la réalisation des fiches de paie, il collecte, analyse et traite les éléments relatifs aux salaires, aux cotisations sociales et à l’ensemble des items constitutifs des fiches. Sa mission principale sera alors de préparer la paie, mais également d’assurer sa comptabilisation et d’élaborer les bulletins de salaires. Autrefois « artisanale », la paie est aujourd’hui entièrement informatisée, et le gestionnaire devra justifier de compétences informatiques avérées, développées par le biais d’une formation en entreprise ou lors de son cursus en initial ou en alternance. « Nos clients nous transmettent les variables de la période concernée, nous les entrons dans le logiciel dédié et ensuite, nous éditons le bulletin de paie », explique Stéphanie, gestionnaire de paie chez KPMG. En réalité, la tâche devient ardue lors de l’intégration d‘un nouveau salarié, le départ d’un collaborateur (indemnités) et lorsque l’entreprise prévoit des primes, des horaires variables ou des commissions aux résultats.
L’alternance : le choix gagnant !
Une formation spécialisée est aujourd’hui largement préférée par les recruteurs, qui y voient une garantie de la maîtrise des fondements du métier, notamment dans sa partie pratique. Aussi, comme pour la majorité des métiers du commerce et de la gestion, l’alternance via contrat de professionnalisation est une voie royale pour une insertion professionnelle rapide et en phase avec les ambitions du lauréat.
Le CIEFA propose en ce sens une formation de 12 mois, qui vise à doter l’étudiant du background théorique nécessaire à l’exercice de ses fonctions, mais aussi à lui inculquer le sens des responsabilités, de la discrétion et de la confidentialité, préalables indispensables à ce métier où des informations sensibles sont en jeu. Le cursus CIEFA, accessible aux titulaire d’un Bac+2 à dominante gestion et aux bacheliers avec une première expérience professionnelle, propose deux rentrées, en Octobre et en Avril, à raison d’une semaine de cours par mois et de trois semaines en entreprise.