Zoom sur la filière bancaire

Zoom sur la filière banque.

Le secteur bancaire est l’un des premiers employeurs en France avec 366 200 salariés, soit 1,9 % de l’emploi privé. Les banques françaises suivent le modèle de « banque universelle » et associent trois grandes activités, à savoir la banque de détail, la banque de financement et d’investissement et aussi la gestion d’actifs. Pour autant, le secteur bancaire n’est pas un secteur économique comme un autre : par son activité de création monétaire par le crédit, il assure la fonction de financement de l’ensemble des activités économiques, publiques et privées. Zoom sur la filière bancaire.

La banque : un métier de spécialisation

La France compte 347 banques reparties en 37 209 agences sur tout le territoire, soit 555 agences bancaires pour 1 million d’habitants. Pour mesurer le taux de pénétration des banques, un chiffre : 99 % des français ont un compte bancaire. Afin de répondre aux besoins d’une clientèle diversifiée, les banques se sont dirigées vers une spécialisation de leurs activités. Ainsi, on distingue aujourd’hui 3 grands types de banques :

• La banque de détail s’adresse à une clientèle de particuliers, de professionnels et d’entreprises (et d’institutionnels). Son activité est déployée à travers un réseau d’agences commerciales, avec pour objectif de collecter l’épargne des résidents pour financer l’économie et renforcer la position de la banque en fonds propres. Les banques de détails se développent aussi en fournissant des produits et services à leurs clientèles de particuliers ainsi que des solutions de gestion des flux aux entreprises.
• La banque de financement et d’investissement, quant à elle, représente plusieurs activités dédiées aux entreprises internationales et aux marchés financiers.
• La banque de gestion d’actifs gère les fonds de sa clientèle et propose des placements aux investisseurs.

Le poids du secteur dans l’économie

La filière bancaire est un mastodonte économique à tous les niveaux. Au 31 décembre 2017, le système bancaire français totalisait 7 709 milliards d’euros d’actifs sur base consolidée et le produit net bancaire (PNB) s’établissait à 152,7 milliards d’euros. Pour mesurer le poids du secteur et son impact sur l’économie française, quelques chiffres s’imposent :

• 2364 milliards d’euros de crédits à l’économie ;
• 2,1 % : c’est la contribution des banques à la valeur ajoutée totale en France ;
• 989 milliards d’euros d’encours de prêts immobiliers ;
• 992 milliards d’euros de crédits aux entreprises ;
• 95 % des PME obtiennent les crédits d’investissement souhaités ;
• 47,8 % des ménages détiennent au moins un crédit en 2017.

En outre, le secteur bancaire français est un acteur dynamique du marché de l’emploi avec 42 200 recrutements rien qu’en 2017. Globalement, le secteur emploi directement 366 200 salariés, soit 1,9 % de l’emploi privé en France.

Évolutions du marché bancaire

En évolution constante, le secteur bancaire a été marqué, au cours de ces dix dernières années, par l’apparition des premières banques en ligne, en réponse à la digitalisation croissante de l’économie. Grâce au développement du numérique, les banques ont multiplié les services en ligne, induisant une baisse de fréquentation des agences bancaires. La tendance est donc clairement à l’autonomie des clients et à une expérience clientèle plus personnalisée et de plus en plus digitalisée. Par ailleurs, avec la fin des monopoles bancaires sur les moyens de paiement, l’émission de monnaie électronique ou encore la fourniture de crédits, le secteur bancaire se trouve confronté à une concurrence d’un nouveau type : des sociétés financières (unies sous l’appellation ‘’Fintech’’) développent de nouveaux services sur le web et prennent des parts de marché aux banques classiques, notamment dans le transfert d’argent et le paiement en ligne (PayPal, Pioneer…). Mais grâce à sa solidité financière, le secteur bancaire s’est montré résilient et a pu, jusqu’ici, résister à tous ces nouveaux défis.

Tendances de l’emploi

Le secteur bancaire est un grand recruteur qui présente un avantage particulier : sur les 366 200 salariés que le secteur compte dans ses rangs aujourd’hui, plus de 98 % sont en CDI. De plus, les deux tiers des recrutements sont effectués en CDI, contre une moyenne nationale de 20 %, tous secteurs confondus. Le secteur est particulièrement friand des jeunes diplômés et des profils commerciaux : sur les 42 200 recrutements effectués en 2017, plus de 50 % ont été embauchés sur des métiers de commerciaux (57,3 %) et sont majoritairement âgés de moins de 30 ans (59 %). Face à une concurrence de plus en plus agressive et à l’obligation permanente de satisfaire les clients et de réaliser du chiffre, la force de vente (commerciaux, chargés de clientèle…) se taille la part du lion des recrutements effectués par les banques. Parallèlement, les institutions financières sont en recherche constante de profils plus pointus pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante. Des profils techniques capables de s’adapter à la complexité grandissante des opérations bancaires (nouveaux contrats, montages financiers…). De manière générale, les banques emploient dans trois grandes fonctions :

• La force de vente – de bac+1 à bac+5 : ce sont des métiers qui impliquent un contact avec la clientèle et des prédispositions pour la relation commerciale. Ces métiers ont par ailleurs connu des évolutions vers plus de digitalisation et regroupent des postes de : chargé de clientèle particuliers, professionnels ou entreprises, conseiller en patrimoine ou chargé d’accueil et de services à la clientèle.
• Le traitement des opérations – de bac+1 à bac+5 spécialisation banque et/ou finance : ces métiers varient du traitement des données bancaires à la création de systèmes d’information. Leur fonction est de garantir l’optimisation des flux et la qualité du traitement de l’ensemble des contrats, produits et opérations courantes. Gestionnaire de back-office, responsable informatique ou spécialiste des opérations bancaires sont parmi les postes proposés.
• Les services « support » – de bac+2 à bac+5 : la fonction des métiers « support » est de garantir la cohérence et le pilotage de l’ensemble des activités de la banque (souvent depuis le siège de celle-ci). Ces métiers englobent les missions juridiques, de contrôle, de ressources humaines ou encore de secrétariat.

Les banques se livrent une concurrence acharnée pour fidéliser une clientèle de plus en plus exigeante. Ces institutions financières étoffent leurs offres de services et simplifient, en parallèle, les opérations bancaires de base, désormais réalisées de façon autonome par les clients. Elles cherchent, par conséquence, des profils de plus en plus orientés vers le conseil à forte valeur ajoutée, ce qui explique, par ailleurs, la prépondérance des recrutements dans la force de vente. Pour pourvoir des postes, l’alternance demeure le mode de recrutement privilégié des entreprises bancaires.

Insertion professionnelle

La banque est un secteur qui recrute, mais en choisissant la bonne voie, vous maximiserez vos chances de trouver du travail dès la fin de vos études, voire même avant. Le CIEFA, avec ses formations adaptées et le système de l’alternance, favorise l’insertion professionnelle de ses étudiants.

En 2018, sur les 22 étudiants titulaires du Bachelor ICD Responsable Commercial et Marketing option banque/assurance :

• 4 sont en activité ;
• 11 ont décidé de poursuivre leurs études ;
• 7 élèves sont en recherche active d’emploi.

Sur 29 étudiants titulaires du diplôme Programme Grande Ecole ICD (option Relation Client en banque) :

• 66 % sont en activité ;
• 17 % ont souhaité poursuivre leurs études ;
• 17 % sont en recherche active d’emploi.

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